Mali : Après Les Assises, La Junte Dépêche Une Délégation Auprès De La Cedeao
La délégation sera conduite par le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop. Aucun communiqué officiel sur cette initiative mais, de source gouvernementale, la délégation doit quitter Bamako ce vendredi 31 décembre. Il faut dire qu’il y a urgence puisque la Cédéao avait fixé un ultimatum à Bamako. Sans preuves de l’engagement des autorités de transition dans l’organisation des futures élections, des sanctions économiques seront prises dès le 1er janvier.
Le chronogramme électoral qui avait été promis à l’issue des Assises n’a pas été fourni et les recommandations qui ont été faites suite aux Assises nationales sont très large : six mois à cinq ans de prolongation.
L’objectif à très court terme est en tout cas évident : éviter des sanctions économiques néfastes pour le pays. C’est d’ailleurs la carte que le Président malien de transition tente de jouer : demander à la Cédéao de la compréhension et de la « solidarité », c’est le mot employé hier par le colonel Assimi Goïta, pour que la population ne soit pas affectée ni entravée dans son désir de changement.
Après un mois de concertation dans tout le pays, les Assises nationales de la refondation ont abouti à de nombreuses conclusions : durée de la transition, réformes à mener, partenariat militaires, etc. Le document final fait 46 pages et aborde une quarantaine de thématiques différentes.