Marche De « No Lank » : Les Étudiants De L’UCAD Partagés

Le mouvement « No Lank » prévoit une énième marche aujourd’hui à la place de la Nation, dans le cadre du combat qu’il mène contre la hausse du prix de l’électricité et pour la libération des militants arrêtés lors des manifestations notamment Guy Marius Sagna. Des étudiants de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion, la plupart engagés dans ces luttes, donnent leurs différents avis.

Ousmane Diémé, rencontré sur le chemin de la grande porte de l’UCAD, est étudiant à la Faseg, en master. « Je pense que nous sommes arrivés à un tournant décisif où les étudiants sont conscients, qu’eux aussi, devraient prendre position par rapport à ce qui se passe actuellement dans le pays. On a tout le temps vu ces mouvements naître au sein de l’Université et particulièrement à la Faseg, et je fais allusion aux mouvements panafricains tels que « FRAPP France Dégage », donc cela montre que les étudiants sont maintenant conscients et prennent part à ces manifestations-là », a-t-il indiqué.

Egalement étudiant à la Faseg, Maguette Guèye dit ne pas être membre de ces mouvements, il explique tout de même : « Les mouvements tels que No lank se battent pour l’intérêt de la population, ils sont des citoyens qui représentent le peuple, car le peuple ne peut pas toujours se lever et réclamer ses droits, donc ces mouvements sont là pour être la voix du peuple. Je m’abstiens de prendre parti car j’ai mes raisons, toutefois, je ne les condamne pas. Il y a des étudiants qui acceptent de leur prêter main forte, il y’en a d’autres, comme moi, par exemple, qui préfèrent ne pas prendre parti. Lorsqu’ils décident de faire une marche, ils déposent leur demande auprès des autorités, que ces dernières acceptent ou refusent, ces mouvements marcheront, et on sait tous comment ça se terminera, une confrontation entre eux et les policiers. »

  1. D., patriote du parti de Ousmane Sonko, est en master. Il revient sur la première manifestation de No lank : « cette manifestation contre la hausse du prix de l’électricité avait réuni 5 mouvements, à savoir « Gilets rouges », SNP, « FRAPP France Dégage », « Nittu deug » et le parti du Dr Babacar Diop. Ils avaient d’abord fait une déclaration publique à la place de la nation et avisé le préfet quant à la manifestation qu’ils prévoyaient, c’est-à-dire aller au palais de la république et parler avec Macky Sall. C’est vrai qu’on entend souvent les médias dire que nous n’avons pas le droit d’aller au palais, ni de faire une marche là-bas, comme si le palais est un endroit sacré, interdit à la population. Nous sommes un pays démocratique, nos textes permettent à tout sénégalais de manifester à la place qui lui convient, que ça soit le palais ou l’assemblée nationale ». Il ajoute : « les gouvernants ont un alibi, le décret Ousmane Ngom. Et nous savons tous que c’est à cause des émeutes de 2012 qu’on créa ce décret. Pourtant, même le président disait que ce décret allait à l’encontre de la loi, et c’est la loi qui trône sur un décret. Donc, cette marche qui est un droit, n’aurait pas dû être la cause de ces arrestations. De plus, ce ne sont que des mandats de dépôt, jusqu’à présent Guy Marius Sagna et Cie n’ont pas été jugé ».

El Hadj Demba Ciss, étudiant en master, quant à lui, met en valeur l’idéologie : « il y’a des mouvements qui prônent de bonnes idéologies, quand l’égo du peuple est touché, ces mouvements se chargent de manifester leur mécontentement. Mais il y a d’autres mouvements qui sont moins sérieux, ils sont là dans le seul but d’être financés… »

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