Plainte Imminente de la Défense de Falla Fleur Contre le Personnel Pénitentiaire

Falla Fleur, actuellement incarcérée au Camp pénal de Liberté 6, fait face à des accusations sérieuses pour avoir tenté de faire sortir irrégulièrement une correspondance de prison. Accusée depuis près de cinq mois, elle risque une peine pouvant aller jusqu’à six mois d’emprisonnement, dont trois avec sursis.

La défense de Fleur soutient qu’il ne s’agissait pas d’une correspondance mais plutôt d’une note personnelle déchirée qu’elle n’avait pas l’intention de remettre à un membre de sa famille lors d’une visite. Elle a relaté que la cheffe Fatou Faye a découvert les morceaux de papier lors d’une fouille corporelle et a prétendu qu’elle allait les jeter, ce qui n’a pas été le cas. Falla Fleur a dépeint cette situation comme une forme d’injustice, en particulier pour les “détenues politiques” dans les prisons.

Fleur a également témoigné de l’atmosphère hostile dans l’établissement pénitentiaire, où elle a été traumatisée par des menaces à sa sécurité après l’annonce d’une grève de la faim. Elle affirme avoir été ciblée par la directrice de la prison comme meneuse de cette action et avoir subi de la violence de la part d’autres détenues ainsi que de l’intimidation de la part des gardes.

Dans sa défense, elle a expliqué que la rédaction de la note était un moyen de faire face au traumatisme vécu en détention, la qualifiant de “thérapie” plutôt qu’un acte de défiance. Face à ces allégations, les avocats de Falla Fleur, militant de Pastef, préparent une plainte contre l’administration pénitentiaire et certains gardes nommément accusés de mauvais traitements.

Me Abdoulaye Tall, faisant partie de l’équipe de défense et cité par le journal L’OBS, a promis de s’organiser pour déposer des plaintes contre les agents impliqués, affirmant que leur cliente a subi des traitements inhumains et que le port d’un uniforme ne justifie pas la maltraitance.