Rapport Mowip – Mission de maintien de la paix de l’Onu : le taux des femmes est faible dans les rangs

Dans le corps de maintien de la paix de l’Onu, la présence du personnel féminin des Forces de sécurité reste faible. C’est ce qui ressort du rapport (Mowip) 2020-2021 pour la Gendarmerie et la Police nationales du Sénégal.

Par Aliou DIALLO – 3.19%, c’est le taux de participation du personnel féminin sénégalais dans le maintien de la paix dans le monde. Même si le Sénégal fait partie des 5 principaux pays contributeurs de femmes aux contingents déployés en Omp, ce taux reste encore faible. Un constat dressé hier par le Général de corps aérien (cr), Mamadou Mansour Seck, président du Conseil d’administration du Centre des hautes études de défense et de sécurité (Cheds). «Les récentes résolutions des Nations unies plaident pour un quota de 20% de femmes dans les unités de police constituées (Upc) et 30% chez les agents de police individuelle (Ipo), à l’horizon 2028. Nous sommes encore bien loin de ce taux de participation qui ne peut être atteint que si, au niveau national, les ressources féminines existent», dixit le Général selon qui, au Sénégal, les femmes représentent environ 4,72% des forces de la Gendarmerie et 9,35% dans la Police.

C’était lors de l’atelier de lancement du Rapport Mowip ((Measuring Opportunities for Women in Peace Operations Methodology) consacré aux résultats de l’évaluation de la participation aux opérations de paix des Nations unies du personnel féminin de la Police et de la Gendarmerie nationales. Il porte autrement dit sur les opportunités pour les femmes dans les opérations de paix. De l’avis du Général Seck, il y a donc des efforts à faire. Et selon lui, pour qu’ils soient couronnés de succès, il est nécessaire d’établir un diagnostic objectif et sans complaisance. Ce rapport, intitulé «Résultats de l’évaluation des opportunités pour les femmes dans les opérations de Paix (Mowip) 2020-2021 pour la Gendarmerie et la Police nationales du Sénégal», s’inscrit dans le cadre de l’initiative Elsie. Il s’agit d’un projet de recherche parti du constat de la faible présence ou de la sous-représentation des femmes dans les forces militaires et de police dans les opérations de maintien de la paix.

Malgré cette faible présence du personnel féminin sénégalais, le Sénégal s’est distingué dans le concert des nations et a été magnifié en de multiples occasions, rappelle le Directeur général du Cheds, Général de brigade Mbaye Cissé. Il parle ainsi de la désignation en 2019, de la Commandante Seynabou Diouf, meilleure policière onusienne. Mais aussi la désignation récente de la cheffe d’escadrons, Mame Rokhaya Lô, comme première femme gendarme à commander un contingent, actuellement déployé en République démocratique du Congo. Il informe en outre que le centre a mobilisé des équipes d’enquêteurs pour conduire une série d’entretiens dans 8 villes du pays. Elle a concerné 260 gendarmes et 116 policiers sur les obstacles qui entravent la pleine participation des femmes aux opérations de paix des Nations unies.

vous pourriez aussi aimer
Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.