Culture: Les lébous avec leurs éventuels traditions invisibles

Le pouvoir du surnaturel soulève bien d’interrogations à travers le temps et l’espace. Ce sont des créatures surnaturelles issues de nos croyances et traditions. Généralement invisibles, et pouvant prendre différentes formes, ils ont une capacité d’influence spirituelle et mentale extrême sur le genre humain (contrôle psychique). Le fait que l’on ne puisse pas les voir n’implique pas qu’ils n’existent pas pour autant. Tel est l’avis des matérialistes de notre époque et de ceux qui ont suivi leurs traces : les spécialistes du surnaturel ou laborantins de l’imaginaire. Dans l’islam, notre croyance religieuse, ces créatures appelées « djinns » sont dotées de pouvoirs surnaturels, et ont été créés d’un maillage de lumière d’une flamme subtile, d’un feu sans fumée comme l’indique le Coran à la sourate Ar-Rahman (Le Tout Miséricordieux). Les djinns représentent une autre race habitant la terre, ce sont des êtres qui habitent les endroits déserts, les points d’eau, les cimetières et les forêts. Il en existe des bons djinns comme des mauvais djinns (démons). Mais dans la plupart des cas, les djinns possèdent des gens tout simplement parce qu’ils sont malveillants de nature. C’est pourquoi le prophète Mohammed (PSL) nous a recommandé de réciter régulièrement le Coran dans nos maisons. Au même titre que les hommes, ils périront tous et seront ressuscités, ensuite rassemblés au Jour du Jugement dernier.
Chez nous, les « Lébous » on a pactisé avec les «djinns» et entretiennent avec eux des liens de complémentarité. Raison pour laquelle la sanction des «djinns» est immédiate dès que les membres des familles ayant pactisé violent le contrat, notamment en restant sourds aux recommandations des esprits. Cette sanction se matérialise par un manque chez la personne alors le malade est considéré comme un cadavre symbolique, sorti de la société humaine pour intégrer celle des «rabbs». C’est par le cérémonial du «ndeup» qu’il revient parmi les humains. Le Ndeup est une pratique traditionnelle qui permet de soigner les personnes qui ont des perturbations pschychiques ou mentales. Parmi les pratiques traditionnelles telle que le “Tuuru” et “Samp” (c’est toujours le tuuru mais de manière plus complète). Elle peut durer trois jours si c’est un bouc ou huit jours si c’est un bœuf.
A Yoff, l’île de Teuguene, Souss – gua et Ténou Mame Ndiare ou Ndieuw répondent à une dimension sacrée, dans l’acceptation française du terme, car ce sont des sièges d’autels domestiques, khambs et qu’ils sont des demeures de rabbs, Woré Moll, ainsi qu’à une dimension “sacrée” dans le sens où elle est entourée de nombreux interdits. Ainsi, chez un certain nombre de villageois, elle est à la fois synonyme de respect et de crainte.

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