Coumba Sow: Trop blanche, trop noire – Une carrière colorée dans le football

Coumba Sow, joueuse de football internationale suisse d’origine sénégalaise et hollandaise, partage ses expériences récurrentes de racisme dans la vie quotidienne. Elle évoque le sentiment d’étrangeté ressenti à la fois en Suisse et au Sénégal en raison de sa double identité et explique que son statut de footballeuse internationale change souvent le discours des gens à son égard.

 

Née à Zurich en 1994, Sow a déménagé aux États-Unis après l’obtention de son baccalauréat, avant de revenir au FC Zurich en 2018. Elle a depuis remporté trois titres de championne avec le club. Après quatre autres années à l’étranger, à Paris, elle a rejoint le Servette pour la deuxième partie de la saison, où elle a remporté la Coupe. Elle est désormais sous contrat avec le FC Bâle et a représenté la Suisse 37 fois (marquant 13 buts) depuis ses débuts en équipe nationale à l’automne 2018.

Lorsqu’elle est confrontée à des situations de racisme, Sow explique qu’elle essaie de rester calme et professionnelle, même si elle bouillonne intérieurement. Elle souligne qu’il est crucial de ne pas correspondre aux stéréotypes préconçus pour ne pas donner aux racistes l’impression qu’ils ont gagné.

Sow a également vécu aux États-Unis, où elle a été profondément choquée par le racisme qu’elle a rencontré. Elle affirme que dans certains quartiers, la peur de la violence est omniprésente et que les idées racistes sont profondément enracinées, transmises à travers les générations familiales et l’éducation scolaire. Elle regrette le manque d’éducation sur l’histoire africaine, qui est souvent éclipsée par la perspective blanche européenne ou américaine.

Elle ajoute qu’au Midwest, en Oklahoma, certaines personnes revendiquent ouvertement leur racisme, invoquant la liberté d’expression. Néanmoins, elle souligne également les beaux moments passés à l’université, où divers sportifs et nationalités se réunissent et où les différences raciales n’ont aucun rôle. Cependant, elle reconnaît que ce contexte universitaire peut parfois ressembler à une bulle, à l’écart de la réalité de la vie quotidienne.

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