À Thiès, un individu en état d’ivresse agresse son père pour avoir refusé de lui ouvrir la porte

Deux ans d’emprisonnement dont 6 mois ferme. C’est la sentence prononcée contre le nommé Y. Diouf, âgé de plus de 50 ans, déclaré devant le tribunal coupable de coups et blessures volontaires sur son père biologique M. Diouf, plus de 80 ans, qu’il a battu et blessé. Son propre frère, S. Diouf a soutenu que le mis en cause a injurié et violenté leur père. Le procureur de la République qui l’a reconnu coupable des accusations a requis une peine d’emprisonnement de 6 mois ferme.

C’est tard dans la nuit, ce soir-là, vers 2 heures, à Thiès, que l’accusé, revenant d’un bar, ivre, ira perturber le sommeil de son père, lui demandant de lui ouvrir la porte de la maison qui était déjà verrouillée. Le vieil homme refusera catégoriquement. Mais Y. Diouf continuait de taper à la porte, en vain, puisque ni le père ni son frère n’avaient jugé nécessaire de fournir le moindre effort pour lui rendre service.

Il aura fallu que son épouse vienne à la rescousse pour qu’il puisse accéder au domicile familial. Seulement, par la suite, Y. Diouf ne trouvera rien d’autre que d’aller s’attaquer à son vieux père qui, soutient-il, a refusé de lui ouvrir la porte. Les deux hommes finirent par en venir aux mains, puisque le fils ivrogne proférait des injures à son papa avant de le terrasser pour, ensuite, lui asséner de violents coups de poings.

L’irréparable pourrait bien se produire n’eut été l’intervention des autres membres de la famille qui sont sortis pour les séparer. Le vieil homme qui s’en est sorti avec des blessures a été évacué à l’hôpital pour des soins. Le certificat médical qui lui a été délivré lui permettra de saisir la police d’une plainte pour coups et blessures volontaires contre son fils.

Arrêté, puis inculpé et placé sous mandat de dépôt à la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Thiès, Y. Diouf, devant le tribunal départemental de Thiès, a nié les faits qui lui sont reprochés. «Je n’ai jamais levé la main sur mon père. Je reconnais être un ivrogne mais je n’ai jamais violenté mon père. Je ne me souviens pas de l’avoir battu», déclare-t-il à la barre.

Une version balayée d’un revers de main par son père, qui soutient que « c’est la 3e fois que je traîne mon fils en justice pour des faits similaires. Ce n’est pas la première fois qu’il lève la main sur moi pour me violenter. Il s’acharne sur ma personne à chaque fois qu’il est ivre. Il m’a terrassé et donné des coups de poings, il m’a même coupé le doigt. Mon fils passe son temps à boire de l’alcool. Il fait ce qu’il veut à la maison. A son âge, c’est moi qui l’ai toujours logé mais il me rend la vie difficile. Il est tout le temps dans les bars pour se soûler, jusqu’à des heures impossibles de la soirée, pour ensuite rentrer et venir déranger les gens ».

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