APRES LA PLUIE STADIUM Marius Ndiaye sous les eaux

Au basket, la saison des pluies rime avec difficultés et inondations dans la mythique salle de Marius Ndiaye qui accueille plus de 95% des matchs, chaque week-end. Une situation déplorable dans un pays qui veut devenir un hub sportif. Les responsabilités sont partagées entre le ministère des Sports et la Fédération de basket.

En effet, le toit réfectionné plusieurs fois depuis 2007 à coup de milliards, dont la dernière remonte en 2017, lors de l’Afrobasket, co-organisé avec la Tunisie.
Ce samedi, le constat est alarmant. Le parquet est envahi par les eaux de pluie à cause de l’état défectueux du toit. Il y a près de 20 trous sur le toit qui a coûté la peau des f… à l’État en moins de 20 ans. Les techniciens de surface ont mis de seaux et des serpillères pour freiner la progression de l’eau sur le parquet. Les eaux ont ceinturé les deux panneaux et la table de marque des officiels. Le toit du stadium est pire qu’une passoire… Triste pour la discipline collective la plus titrée.

En 2017, l’État avait déboursé des centaines de millions pour la réfection du stade pour les besoins de l’Afrobasket. Les travaux effectués n’ont rien donné car le mal est plus profond. Les eaux stagnent et les férus de basket ne peuvent pas vivre leur passion. Conséquence, les quatre matchs Bopp – Flying Star, Guédiawaye Basket Academy – Mbour B, SIBAC – Duc et Ville Dakar – USO ont été reportés.
Le ministère des Sports annonce depuis deux ans le début des travaux de réfection, mais rien n’est fait. On voit juste des équipes techniques qui passent et repassent au fil des jours. Dernièrement, il a fallu l’intervention de la Fédération pour réparer les projecteurs. Le ministère des Sports est spectateur de la détérioration du stadium. Et c’est triste car Marius Ndiaye représente l’histoire de notre riche palmarès de basket.
En attendant de trouver une solution pérenne pour cette mythique salle, il urge de discuter avec la SOGIP pour que le basket puisse finir ses compétitions à Dakar Arena. La tutelle avait pris l’engagement de payer les frais d’organisation des différentes fédération dans la salle de Diamniadio. Il faudrait le matérialiser par un acte concret car ces reports portent préjudice aux clubs.

La FSBB doit revoir sa copie…
Dans cette situation, la Fédération de basket a une grande part de responsabilité. La saison démarre tardivement et cela occasionne ces contraintes surtout avec la saison des pluies. Les journées de championnat s’étalent parfois sur 3 ou 4 jours. À cela, il faut ajouter les reports, l’indisponibilité de la salle, partagée avec les autres disciplines. La FSBB doit rectifier le tir en débutant la saison prochaine en décembre ou janvier.
Cela permettrait de jouer quelques journées avant la Basketball Africa League et la 5ème fenêtre des éliminatoires en février 2023. En plus, 2023 est une année de compétition internationale avec l’Afrobasket féminin, la Coupe du monde masculine et le Mondial U19. Ces joutes risquent encore de plomber la bonne marche du championnat. Le souci majeur du basket reste la programmation des matchs.
Les équipes doivent être en mesure de jouer deux fois dans la semaine. Tous les matchs de D2 de la région de Dakar ont été reportés à cause des pluies. Ils vont avoir un impact sur le calendrier et la tenue à temps du tournoi de montée. Si les matchs des seniors sont renvoyés faute de terrain praticable, la petite catégorie risque de ne pas jouer encore cette saison. La FSBB gagnerait en débutant tôt la saison et permettrait aux clubs de ne pas dépasser leurs budgets. Le football est parvenu à régler ce problème de calendrier et c’est possible au basket. Il suffit juste de confier cet aspect aux bonnes personnes sans complaisance. Le basket mérite mieux en terme d’organisation. En 2020-2021, la Direction technique nationale avait réussi une bonne planification. Mais comme au basket tout le monde est chef et les compétences ne sont pas parfois au rendez-vous, ça va dans tous les sens pour ne pas dire ça part en c… La commission des compétitions est interpellée pour une meilleure harmonisation. Les complaintes des clubs sont légitimes. Ce serait intéressant de réunir toutes les compétences pour trouver la bonne formule et jouer toutes les compétitions nationales et régionales en 8 ou 10 mois.

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