Nichée au cœur du département de Thiès, dans la commune de Fandène, la petite cité F9 fait face à de nombreux maux sociaux. Bien que récente, cette localité semble être mise à l’écart par les autorités locales, laissant ses habitants lutter seuls contre les défis du quotidien.
La cité F9, située à Keur Massamba Guèye, est pourtant une extension de Thiès, mais semble être en marge des préoccupations du maire de la ville. Un résident de la cité, qui y vit depuis une décennie, décrit la situation avec amertume : “La mairie semble oublier notre existence. Elle ne nous apporte aucun soutien, que ce soit en matière de sécurité ou de propreté.” Cette perception d’abandon est renforcée par des actes concrets, comme l’absence d’installation de lampes solaires publiques, pourtant fournies aux mairies.
Confrontés à cette indifférence, les habitants s’organisent comme ils le peuvent. “Nous devons veiller à notre propre sécurité. La saison des pluies transforme nos routes en chemins boueux, rendant la mobilité difficile. L’accès à l’eau est un combat quotidien et nos enfants sont exposés à des dangers comme les scorpions ou les serpents”, explique un résident.
L’accès aux soins de santé est également un défi. Si quelques structures de santé privées existent, elles sont loin de suffire aux besoins de la population. De plus, la construction d’écoles a été rendue possible grâce à la solidarité des familles et à des partenaires extérieurs, mais ces établissements restent précaires.
Le sentiment d’abandon est renforcé par l’absence de forces de sécurité locales. “Nous dépendons de la police des Parcelles Assainies de Thiès alors que normalement, ce devrait être de la Gendarmerie”, précise un habitant.
Ainsi, la cité F9 illustre les défis auxquels sont confrontées de nombreuses communautés au Sénégal, qui, malgré un esprit de solidarité et de débrouillardise, mériteraient davantage d’attention et de soutien de la part des autorités.
Avec dakaractu