Mise en danger de la vie d’un plaignant: Matar Sall et Mapathé Diop alias Assurance devant la barre du tribunal

Le tribunal de grande instance de Mbour a tenu un procès hier opposant Matar Sall et Mapathé Diop alias Assurance à Pape Aly Diatara. Les deux hommes sont accusés d’avoir tabassé le plaignant et de lui avoir causé une ITT de 15 jours. Leur comparution a eu lieu en liberté, et le verdict sera rendu le mardi suivant. Les faits reprochés à ces individus sont d’une gravité extrême, car ils ont mis en danger la vie d’une personne en l’attaquant violemment.

Selon les témoignages recueillis lors de l’audience, Matar Sall et Mapathé Diop avaient arrêté des jeunes qu’ils ont vi0lemment agressés pour les empêcher de manifester. Parmi les victimes se trouvait Aly Diatara, qui a été tabassé par les «nervis» à la solde du maire de Mbour. Après avoir obtenu un certificat médical, il a déposé une plainte à la police. Les accusés ont nié les faits, mais Aly Diatara a pu les reconnaître et a témoigné contre eux.

Le juge a pris la parole pour rappeler aux prévenus que le Sénégal est un pays de droit, et que chaque personne a le droit de manifester. Il a demandé à Matar Sall et à Mapathé Diop de se limiter à leur travail à la mairie et de ne pas s’immiscer dans la gestion de l’ordre public. Il a insisté sur le fait que ces individus ne sont pas investis de la mission de sécurité publique et qu’ils doivent se limiter à leur rôle de fonctionnaires municipaux.

Le procureur a également tenu à rappeler que les manifestations sont un droit démocratique, et que tout le monde a le droit de manifester son mécontentement de manière légale. Il a cependant précisé que les manifestants ne doivent pas semer la terreur ou causer des dégâts. Le procureur a également souligné que personne n’a le droit de se faire justice soi-même, et que le combat doit se faire dans le respect de la loi et des règles électorales.

Le climat était très tendu durant l’audience, avec l’avocat de la partie civile qui tentait de démontrer le caractère belliqueux des accusés, tandis que l’avocat de la défense soutenait que la politique est une affaire de contradiction. Le verdict sera rendu mardi prochain, mais les accusés ne devront pas débourser d’argent en guise de dommages et intérêts, car la partie civile, étant voisine des accusés, a demandé le franc symbolique.

La redaction/senegaldirect

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